Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du mardi 25 juillet 2017 à 15h00
Confiance dans la vie publique — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Il ne vous reste plus qu'à comprendre ce qu'est la liberté, et vous aurez tout compris. La liberté n'est pas la licence, cher ami.

J'en viens au sujet du débat. Attention à la direction que vous prenez : vous proposez de diminuer les aides publiques aux organisations politiques qui présenteraient des candidats ayant fait l'objet d'une condamnation. Certes, nous sommes favorables au fait que de tels candidats ne puissent pas se présenter et j'ai bien compris qu'il s'agissait d'un amendement de repli, mais celui-ci va tout de même un peu loin.

Quant à la dissolution mentionnée dans l'amendement précédent, c'est une mesure administrative à caractère politique. J'y insiste, madame Untermaier : à caractère politique. Or vous et moi avons en commun des connaissances sur le sujet. Si un pouvoir quelconque venait à dissoudre tel ou tel groupement ou association, il n'y aurait aucun moyen de s'en défendre, pas même le recours au suffrage universel.

Avec le présent amendement, c'est la même chose : certes, on s'en prend à des personnes condamnées et c'est un amendement de repli, mais les infractions concernées incluent aussi les violences en réunion. Or, peut-être cela ne les concerne-t-il pas eux, mais vous et moi, si ! Car, figurez-vous, qui commet des violences en réunion ? En général, qui est condamné pour cela ? Les syndicalistes !

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