Intervention de Brune Poirson

Séance en hémicycle du mardi 20 février 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Lignes sncf de normandie

Brune Poirson, secrétaire d'état auprès du ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Madame la députée, vous appelez notre attention sur la situation des lignes ferroviaires normandes, sur lesquelles le service n'apparaît pas satisfaisant. Vous visez notamment un défaut chronique d'investissement qui serait à l'origine de nombreuses pannes et de nombreux retards.

Il faut admettre que vous avez raison : la régularité des lignes normandes n'a pas été bonne en 2017. La ministre des transports est bien consciente de cette situation liée, pour une large part, à des problèmes de fiabilité du matériel roulant vieillissant. Sans attendre le renouvellement de ce matériel, des actions ont été menées par l'opérateur afin d'améliorer le service, notamment en suivant au mieux la préparation des trains. Cela a eu des effets positifs au deuxième semestre de l'année 2017.

S'agissant de ce renouvellement, comme vous le mentionnez, l'État prend en charge l'acquisition de quarante rames Bombardier à deux niveaux pour un montant de 720 millions d'euros. Ce nouveau matériel est à destination des lignes Paris-Caen-CherbourgTrouville-Deauville et Paris-Rouen-Le Havre. Les mises en circulation commerciale sont prévues entre 2019 et 2021 et devraient permettre une amélioration sensible tant du confort que de la régularité.

L'État participe, par ailleurs, au financement des infrastructures de transport ferroviaire, aux côtés de la région, dans le cadre des contrats de plan État-région – CPER – avec la Normandie et du contrat de plan interrégional État-région – CPIER – Vallée de la Seine. Ce sont ainsi près de 450 millions d'euros d'investissements qui sont prévus d'ici à 2020 pour la modernisation et la mise en accessibilité des lignes normandes. L'État sera, en outre, attentif à ce que, au-delà de ces opérations, les investissements nécessaires en termes de renouvellement de l'infrastructure soient bien réalisés par SNCF Réseau, de façon à ce que l'état des voies, notamment, permette au mode ferroviaire d'offrir un haut niveau de robustesse et, bien entendu, de sécurité.

Enfin, la modernisation de l'axe Serqueux-Gisors, dont la phase de réalisation est financée à hauteur de 90 millions d'euros par l'État, permettra d'offrir un itinéraire de substitution à l'itinéraire classique Paris-Rouen-Le Havre pour les trains de fret, et contribuera ainsi à la désaturation du réseau.

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