Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 20 février 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Dispositif "plus de maîtres que de classes"

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame la députée, il y a plusieurs questions dans votre question.

Je voudrais commencer par les éléments les plus généraux que vous avez évoqués, pour battre en brèche une idée que certains essaient de répandre en ce moment – car j'ai bien compris qu'il y avait une sorte de campagne à ce sujet. Je voudrais pour cela vous rappeler deux chiffres fondamentaux : 32 650 élèves en moins l'année prochaine à l'école primaire, et 3 881 professeurs supplémentaires. Ces chiffres disent tout : ils montrent la priorité donnée à l'école primaire, et cela non pas en termes quantitatifs mais qualitatifs, ces moyens supplémentaires étant en effet alloués au dédoublement de classes de CP en REP+, puis de CP et de CE1 en REP+ et en REP l'année suivante.

Je pense que vous le savez. Je pense aussi que certaines personnes qui interviennent dans le débat public le savent elles aussi très bien. Aujourd'hui, faire semblant de croire que des classes rurales ou des classes de quartiers sont dépouillées pour la réalisation de cette mesure est erroné. Mais je vois bien qu'on le répète, malgré mes propres répétitions, malgré mes réponses, que tout le monde peut vérifier, et qui permettent de savoir qu'à la rentrée prochaine le taux d'encadrement à l'école primaire s'améliorera, de même que la situation en REP et en REP+ et dans les départements ruraux. Il est loisible aux uns et aux autres de faire semblant de croire le contraire, mais ce n'est pas la vérité.

J'en viens au sujet concret que vous évoquez : celui de Gennevilliers. Au préalable, il faut déterminer ce qu'est une école en éducation prioritaire. Comme vous le savez, cela dépend du classement du collège en REP. Cette règle peut être discutée, et j'y suis tout à fait prêt, mais pour le moment, c'est elle qui s'applique. Or dans le cas qui vous intéresse, il se trouve que le collège Pasteur à Gennevilliers, auquel sont rattachées les écoles que vous avez évoquées, est sorti à la rentrée scolaire 2015 de la nouvelle carte de l'éducation prioritaire. Depuis, l'école Joliot-Curie bénéficie cependant d'un cadre d'accompagnement des priorités éducatives, dit « CAPE », qui comprend notamment un emploi au titre du dispositif « Plus de maîtres que de classes » afin de conserver un taux d'encadrement favorable aux élèves. Ce cadre d'accompagnement arrive à échéance en 2018. Pour autant, nous le maintiendrons à la rentrée scolaire prochaine, ce qui devrait permettre d'éloigner les craintes que vous pouviez avoir pour cette école.

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