Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 20 février 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Fermetures de classes dans la sarthe

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Madame la députée, je ne peux apporter que des réponses positives à votre question. Je pense que vous la posez de bonne foi, et donc que vous allez être satisfaite : en effet, tout ce que vous dites, c'est ce que nous faisons !

Ainsi, dans votre département, le taux d'encadrement l'année prochaine va s'améliorer. Et oui, comme vous l'avez rappelé, il y a une baisse démographique, dont nous tirons profit pour améliorer ce taux d'encadrement.

Vous avez manifesté votre préoccupation pour l'école maternelle : mon ministère organise fin mars des assises de l'école maternelle. L'objectif n'est absolument pas de faire des économies sur ce secteur, mais d'avoir vraiment une approche qualitative renouvelée.

Je n'ai jamais dit que l'étude de France Stratégie relative à la scolarisation des élèves de moins de trois ans, à laquelle vous avez fait référence, devait constituer le point d'appui d'une remise en question de la scolarisation à l'âge de deux ans. J'ai simplement fait état de cette étude dans l'objectif de regarder ce qu'il y a de mieux pour les élèves de moins de deux ans. J'ai immédiatement précisé que la scolarisation à l'âge de deux ans perdurerait l'année prochaine. Nous devons simplement le faire en toute conscience qualitative.

Comme vous le savez certainement, j'attache une importance primordiale à l'école maternelle ainsi qu'aux classes de CP et de CE1, celles des premières année de la vie. J'attache par conséquent de l'importance au taux d'encadrement, en REP et REP+ mais aussi en dehors. Ce qui me permet d'ailleurs de revenir sur la question de Mme Faucillon : oui, en effet, nous devons éviter toute vision binaire, qu'elle oppose les REP et REP+ avec le reste de la France ou le rural avec l'urbain !

C'est précisément ce que je m'emploie à faire. Il faut bien expliquer que les nouveaux postes sont créés pour permettre le dédoublement et ne conduisent en aucune façon à dépouiller les zones rurales. Mais lorsque des élus, et notamment des parlementaires, font semblant de croire à une telle intention et disent publiquement que le rural est dépouillé au profit de l'urbain, c'est eux, pardonnez-moi de le dire, qui font du tort aux REP et REP+, dont certains sont d'ailleurs situés en zone rurale. Ils accréditent ce faisant dans l'opinion l'idée qu'il faudrait en effet opposer le rural à l'urbain.

C'est le contraire que nous faisons : nos choix budgétaires donnent la priorité à l'école primaire et nous permettent donc de financer cette mesure de dédoublement appréciée de tous et qui sera bénéfique pour l'ensemble du pays. Ils ne nous servent certainement pas à opposer le rural et l'urbain, d'autant plus que le premier bénéficie d'une politique spécifique.

Ce qui nous ramène à la Sarthe : vous pouvez bénéficier, madame la députée, d'un contrat départemental de ruralité. Cette mesure, dont j'ai confié la responsabilité de la supervision au sénateur Alain Duran, nous a d'ores et déjà permis de signer des conventions dans quarante départements.

Bien entendu, je suis très vigilant sur la question des fermetures d'écoles. Dans la Sarthe, quatorze petites écoles auraient pu fermer si nous n'avions, précisément, qu'une vision purement comptable du sujet. Or ces quatorze petites écoles n'ont pas fermé. C'est dans le cadre du contrat départemental que l'on doit regarder leur avenir, de façon à revitaliser les territoires, et certainement pas en les fermant aveuglément.

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