Monsieur le député, l'activité physique et sportive ne peut plus être seulement considérée sous l'angle du loisir ou de la compétition, mais doit l'être aussi comme l'un des éléments clés de la constitution ou de la restauration d'un « capital santé » pour tous les Français. Dans la stratégie nationale pour la santé, Mme la ministre des solidarités et de la santé réaffirme sa priorité de renforcer la prévention et, à ce titre, de promouvoir des comportements favorables à la santé dans le domaine de la nutrition mais aussi de l'exercice physique.
Afin d'améliorer la prescription et la dispensation d'une activité physique adaptée, la Haute Autorité de santé formulera, dès le premier trimestre de 2018, des recommandations pour les médecins traitants de prescription de l'activité physique aux patients atteints de maladies chroniques. La mesure concernant la prescription de l'activité physique adaptée a aussi été proposée dans le cadre des travaux de préparation de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024. Il s'agit de développer une offre d'activité physique accessible à tous et de mettre en oeuvre la prescription d'activité physique pour les patients en affection de longue durée. Une montée en charge progressive du dispositif a été envisagée, avec une cible d'au moins 5 % du nombre des patients en affection de longue durée la première année, puis une cible de 15 % après trois ans.
En même temps, et dans un cadre plus large, la direction des sports veut proposer une stratégie nationale sport et santé, prévoyant la refonte du plan national sport, santé, bien-être. Cette refonte pourra comprendre des mesures visant à augmenter la pratique de l'activité physique de la population générale, mais aussi des publics spécifiques – personnes âgées, personnes atteintes de maladies chroniques, en ALD ou souffrant de pathologies particulières.
Dans le cadre du projet de loi mobilité, nous allons étendre la prescription d'activité physique aux personnes hors ALD. Nous souhaitons, par cette action, valoriser les effets sur la santé publique de la pratique régulière de la marche et du vélo. L'implication de tous les acteurs du monde de la santé et du sport est nécessaire pour une meilleure efficience des mesures proposées et pour augmenter le nombre de pratiquants de l'activité physique en France. J'ajoute que toutes les initiatives territoriales en la matière sont très intéressantes.