Monsieur le ministre d'État, ministre de l'intérieur, j'ai remis au Premier ministre et à vous-même, hier, à Lyon, le rapport sur lequel je travaille depuis septembre pour refondre notre politique d'intégration.
La question de l'intégration, c'est celle de votre place dans la société, et, en l'occurrence, de la place que nous voulons faire aux étrangers qui viennent vivre en France. Cette place ne va pas de soi quand vous ne maîtrisez ni la langue, ni les usages, ni les codes d'un pays. L'immense majorité de ceux qui arrivent ont envie, envie d'apprendre, de travailler, de rendre au pays qui les accueille, bref de s'intégrer !
Monsieur le ministre, soyons ensemble au rendez-vous de l'intégration et je sais que c'est votre volonté. S'intégrer, j'en suis convaincu, c'est d'abord travailler. Cette majorité s'engage résolument pour faire reculer le chômage mais au-delà, elle a surtout fait de l'accès au travail pour tous une priorité ! Or, sans action en profondeur, les étrangers que nous faisons le choix d'accueillir n'accéderont pas aux emplois aujourd'hui disponibles ou qui seront créées. Je propose donc que l'insertion professionnelle soit, demain, au coeur de la politique d'intégration !
Travailler est l'une des premières libertés, et c'est pourquoi je propose d'ouvrir cette faculté aux demandeurs d'asile au plus tard après six mois de présence en France.