Monsieur Cubertafon, notre objectif, je le répète, est d'améliorer la mobilité de tous les Français, sur tous les territoires, et de lutter contre l'assignation à résidence et les fractures territoriales. C'est tout le sens des Assises nationales de la mobilité et des nombreuses réunions que nous avons tenues sur les territoires. C'est tout le sens des travaux conduits dans les ateliers de ces Assises nationales de la mobilité. C'est aussi le sens des travaux du Conseil d'orientation des infrastructures – auquel, je le rappelle, votre assemblée est associée – , qui serviront de base au projet de loi de programmation des infrastructures que je présenterai prochainement. Au coeur de ce texte, nous inscrirons des mesures relatives à la mobilité du quotidien, à l'entretien et à la modernisation des réseaux et au désenclavement de nos territoires, auxquels on promet depuis des années de nouvelles routes ou des mises à niveau de routes, sans qu'ils les voient arriver.
Pour autant, le transport ferroviaire doit bien sûr tenir une place essentielle dans notre politique de mobilité. Comme je le disais, 4 millions de Français prennent chaque jour le train, sur des lignes à l'état insatisfaisant, il faut bien le constater. Aujourd'hui, on met vingt-cinq minutes de plus qu'il y a quarante ans pour aller de Limoges à Paris, cinquante-cinq minutes de plus pour aller de Nantes à Bordeaux. Effectivement, de nombreuses lignes, essentielles à la mobilité d'un grand nombre de Français, rencontrent des difficultés.
C'est bien pour cela que nous tiendrons les engagements pris dans le cadre des contrats de plan, à hauteur de 1,5 milliard d'euros. Je pense en particulier à la ligne Libourne-Bergerac, que vous devez bien connaître.