Monsieur le Premier ministre, lors de la conférence de presse qu'elle a tenue à Kuala Lumpur le lundi 29 janvier 2018, Mme la ministre des armées a assuré le gouvernement malaisien du soutien total du gouvernement français contre le projet de directive européenne visant à interdire l'incorporation d'huile de palme dans les carburants.
S'il est normal de vouloir contribuer à la réussite des exportations de l'industrie de défense française, on ne peut le faire en favorisant les importations d'huile de palme. En effet, d'un point de vue environnemental, l'exploitation de l'huile de palme en Malaisie et en Indonésie se fait au prix de la destruction massive de forêts primaires, et d'un point de vue économique au détriment du biodiesel produit par l'agriculture française et européenne.
Le Parlement européen a d'ailleurs voté, au mois de janvier 2018, en faveur de deux résolutions visant à exclure l'huile de palme du programme européen en faveur du biodiesel d'ici à la fin 2020. Quant au ministre de l'environnement, il a clairement indiqué son hostilité à toute incitation fiscale à l'importation d'huile de palme destinée à être incorporée dans les carburants.
Ma question est simple, monsieur le Premier ministre : quelle est la position du gouvernement français en matière d'importation et de fiscalité de l'huile de palme ?