Monsieur Larive, nous étions ensemble en Ariège il y a peu pour inaugurer un espace de coworking, un fablab. Cette initiative témoigne du dynamisme de ce territoire, dû, notamment, à l'apport du numérique et d'internet.
Je ne suis pas certain de parvenir à vous convaincre du bien-fondé de notre politique ni à vous faire regretter de ne pas avoir voté le projet de loi de finances pour 2018. Votre question me permet néanmoins d'aborder deux points qui me paraissent importants.
Premièrement, il importe en effet que l'État accompagne les réseaux d'initiative publique là où leur équilibre nécessite, comme leur nom l'indique, une intervention de l'État. En Ariège, si ma mémoire est bonne, le Plan France très haut débit apporte plus de 30 millions d'euros pour équilibrer le projet. Il importe qu'il continue d'en être ainsi.
Deuxièmement, on constate de plus en plus, sur nos territoires, un essor des investissements privés. Je vous donnerai un exemple très concret : en Mayenne, où je me suis rendu il y a peu, l'investissement public – celui de l'État et des collectivités – a été significativement revu à la baisse, parce que les investissements privés ont été très largement supérieurs à ce que nous avions initialement envisagé. C'est d'ailleurs pour cette raison que nous avons lancé les dispositifs dits « AMEL » et que nous accompagnerons toutes les collectivités qui souhaiteront y recourir, afin de favoriser les investissements privés dans le déploiement des différents réseaux, y compris des RIP dans leurs phases dites 2 et 3.