Monsieur le président, messieurs les secrétaires d'État, permettez-moi tout d'abord de saluer la qualité du travail accompli par les rapporteurs et leur volonté de proposer des solutions concrètes pour améliorer la couverture numérique du territoire national.
L'usage du numérique n'est plus une option : c'est devenu une nécessité impérieuse pour les Français. L'investissement dans la couverture numérique équivaut dorénavant à l'investissement dans les infrastructures routières, dans les services publics de proximité ou dans l'accès à une offre de soins de première nécessité. L'un ne va désormais plus sans l'autre. Je dirais même que l'accès à la couverture numérique doit être notre priorité si nous voulons atteindre l'objectif louable de lutter contre l'exode qui frappe encore nombre de nos campagnes.
Or l'État s'est trop désengagé au profit des opérateurs privés, des collectivités locales ou encore de l'Union européenne. Le résultat est là : la stratégie de couverture numérique est diluée et souffre d'un manque de cohérence.
Pire, faute d'avoir départagé les opérateurs privés et publics, certains réseaux, parmi les fameux RIP portés par les collectivités locales, voient leur modèle économique menacé par la stratégie concurrentielle agressive d'opérateurs comme SFR, qui cherchent à investir sur leur propre réseau.
Mes deux questions seront simples. Quelles initiatives le Gouvernement compte-t-il prendre pour que l'État maîtrise à nouveau le calendrier de la couverture numérique du territoire ? L'État laissera-t-il les opérateurs privés comme SFR concurrencer les réseaux d'initiative publique et ainsi menacer leur modèle économique ?