Pour répondre à votre première question, monsieur Bilde, rappelons que le Gouvernement a passé des accords contraignants en matière de téléphonie mobile, dans l'acte en lui-même, puisque les fréquences seront désormais renouvelées au regard de l'engagement d'aménager le territoire. S'agissant du fixe, nous disposons à présent d'un dispositif introduit par la loi montagne, codifié à l'article L. 33-13, qui permet d'imposer des engagements contraignants à chacun des opérateurs. Non seulement nous l'appliquerons à toutes les nouvelles prises attribuées, mais nous sommes actuellement en discussion avec les opérateurs concernant les engagements passés. En tout cas, la situation est très claire pour l'ensemble des engagements que nous prendrons avec les opérateurs.
S'agissant de votre deuxième question, qui a trait à SFR et à la mise en place d'un contrôle des différents opérateurs sur la zone RIP, ne nous trompons pas de débat ! C'est une très bonne chose que les opérateurs investissent, mais le vrai débat est de savoir qui est le donneur d'ordres. Aujourd'hui, un opérateur mobile ne peut pas intervenir comme il le veut sur le territoire. Il doit se conformer aux prescriptions des donneurs d'ordres, en l'espèce les collectivités, je el répète. Si, demain, une collectivité veut qu'un opérateur intervienne, elle peut l'y autoriser. Si elle ne le souhaite pas, elle a tout autant la possibilité de refuser son installation. Beaucoup d'autorisations dépendent donc des collectivités, en leur qualité de donneurs d'ordres. L'État doit ensuite jouer son rôle pour s'assurer de l'équilibre économique des RIP, soit du fait d'un apport financier au titre du plan France très haut débit, comme je le disais à l'instant à M. Larive, soit en s'assurant que des RIP de rang inférieur, en se développant, ne viennent pas contrebalancer un RIP de rang supérieur, si je puis dire. L'État a un rôle à jouer en la matière, d'autant plus qu'il est co-investisseur dans les RIP.
Il est un autre point essentiel dont nous n'avons pas parlé. Lorsque nous nous sommes saisis du dossier, Mounir Mahjoubi et moi-même, nous avions une conviction : il n'était pas question de renverser la table en mettant fin du jour au lendemain aux RIP, ce que certains proposaient. Nous avons assumé le fait que les RIP existent et fonctionnent très bien, même si des difficultés peuvent survenir. Nous avons voulu accélérer et consolider les RIP, dans le cadre des équilibres en place.
Je profite enfin de cette dernière question pour, au nom de Mounir Mahjoubi et du mien, vous remercier de la qualité du débat et du temps que vous avez bien voulu y consacrer.