Monsieur le député, le suivi du parcours des détenus sera un axe important du chantier de la justice relatif au sens et à l'efficacité de la peine. C'est une chose de prononcer des peines adaptées et qui sont mises rapidement à exécution, c'en est une autre de suivre le parcours du détenu, de disposer des personnels à cette fin et, dans le cadre de ce parcours, d'engager des actions qui favorisent la réinsertion des personnes détenues.
Le transfert aux régions de la formation professionnelle a parfois provoqué des balbutiements dans certaines d'entre elles, notamment dans celle que vous avez évoquée. Alors même qu'au centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède, il existe des installations de formation professionnelle tout à fait remarquables, notamment en boulangerie ou dans le domaine du bâtiment, elles étaient à l'arrêt lorsque j'ai visité le centre, parce que nous n'étions pas certains que la région prolonge son investissement en la matière.
Je crois savoir, d'après plusieurs interlocuteurs, que le président de la région s'est engagé à financer ces formations professionnelles. En 2016, 19 000 détenus ont pu bénéficier de près de 2 millions d'heures de formation professionnelle. C'est, de mon point de vue, d'ailleurs, insuffisant. Nous devons développer davantage encore la formation professionnelle, le travail et les activités des détenus, car ce sont des éléments essentiels de leur réinsertion, éléments qui font partie des chantiers auxquels je souhaite m'atteler.