Madame la députée, contrairement à ce qu'a dit l'un de vos collègues tout à l'heure, je n'ai pas subi la crise que les établissements pénitentiaires ont traversée il y a quelque temps : je l'ai gérée. Ce n'est pas tout à fait pareil ! Cette crise a effectivement témoigné de la triple problématique que vous avez évoquée.
D'abord, une problématique de sécurité. La première demande des surveillants des établissements pénitentiaires était que soit garantie leur sécurité. En la matière, nous avons pris non seulement des mesures très concrètes liées à leurs équipements et aux procédures d'accompagnement des détenus dans certaines circonstances – les surveillants sont désormais mieux équipés ou en tout cas mieux protégés – , mais aussi des décisions concernant les détenus qui sont terroristes islamistes ou radicalisés.
Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire, 1 700 détenus environ sont concernés : 500 terroristes islamistes et 1 200 personnes radicalisées. Pour ces détenus, nous procédons de deux manières. Dans un premier temps, nous évaluons leur degré de dangerosité. Ensuite, en fonction de ce degré de dangerosité, ils sont placés, soit à l'isolement, soit dans des quartiers pour détenus violents – quartiers que nous avons pris l'engagement de rendre étanches pour éviter tout risque de prosélytisme – , soit, pour ceux dont la dangerosité est faible, en détention ordinaire, certains pouvant faire l'objet d'un suivi particulier.
Les deux autres problématiques concernaient les surveillants pénitentiaires eux-mêmes : il s'agissait, d'une part, d'accroître l'attractivité de cette profession à travers une majoration de l'indemnisation et, d'autre part, de renforcer leur autorité dans l'exercice de leurs fonctions et le rôle qu'ils ont à jouer au coeur de l'établissement pénitentiaire, en lien avec les autres personnels.
Sur ces trois chapitres nous avons essayé d'évoluer.
Le 07/03/2018 à 11:04, françoise savalli a dit :
Pourquoi toutes ces attentions vis-à-vis de criminels. Vous voulez apprécier leur degré de dangerosité ? Mais ils sont en prison pour des délits ? Donc, potentiellement non dangereux ? Vous raisonnez de façon dangereuse, permettez-moi de vous le dire. Où est votre bon-sens, à défaut de conception de service public de protection des gens vivants sur notre territoire ? https://www.change.org/p/emmanuel-macron-justice-pour-les-violences-conjugales-%C3%A0-l-encontre-de-pauline-r
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