Madame la garde des sceaux, comme l'actualité récente l'a démontré, la situation dans les établissements pénitentiaires est intenable et relève bien souvent de l'indigence. En ce début d'année, à la suite de plusieurs agressions, le personnel a entamé un mouvement d'une ampleur inégalée depuis vingt-cinq ans, et ce malgré le statut spécial des fonctionnaires des services déconcentrés de l'administration pénitentiaire.
La France insoumise dénonce avec force le manque de moyens humains et financiers, ainsi que la surpopulation galopante dans les maisons d'arrêt. Le groupe La France insoumise avait déjà alerté à l'occasion de l'examen du projet de loi de finances pour 2018, en octobre dernier, en dénonçant avant l'heure le manque d'effectifs et la surpopulation chronique.
Nous plaidons sans réserve pour un modèle de prison à taille humaine, tourné vers la réinsertion des personnes condamnées, qui est la manière la plus efficace d'assurer les préventions de la récidive. Il faut engager un grand plan de rénovation des établissements qui sont vétustes et indignes de notre République. Pour nous, un établissement pénitentiaire doit être une structure à dimension humaine, située dans un bassin d'emploi et de population afin de correspondre au mieux aux objectifs de réinsertion. Il ne faut pas de grands établissements-usines, qui ne sont sécurisants ni pour les personnels ni pour les personnes détenues.
Il faut aussi donner la priorité aux mesures alternatives à l'emprisonnement, en repensant la question des courtes peines, qui ne doivent pas conduire à désocialiser les personnes condamnées. Le choc carcéral conduit trop souvent à accélérer la précarisation des personnes en leur faisant perdre leur logement, leur travail, leurs liens familiaux, etc.
Le 07/03/2018 à 11:14, françoise savalli a dit :
le choc carcéral ? Vous rigolez ou quoi ? https://www.change.org/p/emmanuel-macron-justice-pour-les-violences-conjugales-%C3%A0-l-encontre-de-pauline-r
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