Monsieur le secrétaire d'État, lors du comité interministériel de la sécurité routière du 9 janvier dernier, le Gouvernement a décidé la généralisation d'un dispositif d'apprentissage du vélo à l'école primaire. La mesure no 10 tend à généraliser le « savoir rouler », qui existe déjà dans certaines académies, et qui viendrait s'ajouter aux autres savoirs fondamentaux que les élèves doivent maîtriser à leur entrée en sixième, à l'image du « savoir lire », « savoir écrire », « savoir nager », afin que les jeunes puissent acquérir une réelle autonomie à vélo pour l'entrée au collège. Je salue cette mesure, qui est importante à deux titres.
D'abord, « le savoir rouler » est essentiel pour assurer dès le plus jeune âge l'accès de tous à la pratique du vélo et favoriser l'émergence d'une « génération vélo ». Il y a là un enjeu de promotion de ce mode de déplacement doux et durable.
Ensuite, « le savoir rouler » est un enjeu de sécurité routière pour les cyclistes, qui sont particulièrement vulnérables dans la circulation. Les accidents mortels à vélo sont de plus en plus nombreux : tel est le constat dressé par l'Observatoire national interministériel de la sécurité routière. En sept ans, le nombre de cyclistes tués sur les routes a augmenté de 22 %. Entre avril et juin 2017, ils étaient soixante-cinq ; sur la même période, en 2016, ils étaient quarante : le deuxième trimestre de 2017 a été le plus meurtrier enregistré depuis 2010.
Alors que le nombre de cyclistes augmente de façon importante en milieu urbain – ce dont il faut se réjouir – , on voit que les besoins de protection des cyclistes et de formation au partage de la route et aux nouvelles pratiques sont impérieux.
Monsieur le secrétaire d'État, pourriez-vous nous indiquer le calendrier prévisionnel et les modalités concrètes du déploiement de cette mesure dans l'ensemble des écoles primaires de France ?