Monsieur le député, je vous réponds au nom de la ministre des solidarités et de la santé, qui n'a pas malheureusement pu se rendre disponible aujourd'hui.
Pour remédier aux difficultés que rencontrent nos concitoyens, et particulièrement les Vauclusiens, en matière d'accès aux soins, il n'y a pas de réponse miracle – vous en avez convenu vous-même, monsieur le député – mais un panel de solutions. Le plan territorial d'accès aux soins que la ministre de la santé a présenté est pragmatique parce qu'il vient du terrain et s'appuie sur les remontées des professionnels de santé, des collectivités territoriales, des usagers et d'élus tels que vous, monsieur le député.
L'accès aux soins ne repose pas uniquement sur l'installation d'un médecin : ce n'est pas la solution miracle. Nous ne pouvons pas, en effet, forcer des médecins à venir s'installer dans un territoire qu'ils n'auraient pas spontanément choisi. L'accès aux soins repose donc sur l'organisation coordonnée entre tous les professionnels de santé du territoire. Il faut inventer de nouvelles solutions, qui doivent être trouvées au niveau local, dans chaque territoire, par les acteurs eux-mêmes – c'est ce travail qu'il faut effectuer dans le Vaucluse.
Le plan d'Agnès Buzyn vise à augmenter le temps que les professionnels de santé consacrent aux soins. Il tend par exemple à généraliser la téléconsultation et la télé-expertise, des démarches que nous devrons favoriser dans le Vaucluse. Il prévoit également de doubler en cinq ans le nombre de maisons de santé pluri-professionnelles, grâce à un programme d'investissement de 400 millions d'euros. Comme vous le constaterez, nous proposons donc à la fois des solutions innovantes et la mise à disposition de moyens financiers. Le plan sera amené à évoluer en fonction des besoins de la population et de la démographie.
La ministre de la santé a souhaité associer les organisations de professionnels de santé, chacune dans le domaine de responsabilité et de représentativité qui est le sien, au pilotage national et régional du plan, afin qu'elles y soient pleinement force de proposition. Toutes ont d'ailleurs signé la charte destinée à renforcer l'accès territorial aux soins.
Nous avons en effet besoin de définir les solutions à partir des réalités concrètes de nos territoires – qui sont, par définition, toutes différentes les unes des autres. Il s'agit d'une priorité pour ce gouvernement, comme pour le département de Vaucluse ; et je sais, monsieur le député, que vous saurez vous-même vous mobiliser pour trouver des solutions.
Concernant le zonage, celui-ci est en cours de finalisation. À ce jour, selon les indicateurs que le ministère de la santé a définis, il couvre 7 % du territoire concerné et 18 % de celui de la France. Pour le Vaucluse, nous regardons la situation avec attention. Comme vous pouvez le constater, monsieur le député, nous faisons le nécessaire pour apporter des réponses aux usagers et aux élus. Je sais que vous continuerez à dialoguer avec la ministre de la santé sur cette question.