Intervention de Nicolas Hulot

Séance en hémicycle du jeudi 22 février 2018 à 15h00
Questions sur la stratégie de sortie du nucléaire

Nicolas Hulot, ministre d'état, ministre de la transition écologique et solidaire :

Monsieur le député, ne voyez pas la moindre désinvolture dans la brièveté de ma réponse, mais j'ai déjà évoqué ce sujet tout à l'heure. C'est une situation inédite, même si notre histoire fourmille, malheureusement, d'activités ayant connu le déclin après la prospérité. L'avantage est que les choses ne se feront pas brutalement, et l'on pourra les échelonner, je l'espère, et surtout les anticiper. On commence d'ailleurs à agir, alors que, pour Fessenheim comme pour l'objectif de 50 %, rien n'avait été anticipé, les conséquences sociales comme les éventuels potentiels économiques. Tout cela doit s'appréhender territoire par territoire, filière par filière et, je dirais presque, salarié par salarié.

C'est ce à quoi nous travaillons avec plusieurs ministères, cette mission étant la principale du secrétaire d'État Sébastien Lecornu. J'ai souhaité que mon ministère s'intitule ministère de la transition écologique et solidaire, non pour me parer d'un ruban supplémentaire, mais parce que je considère que si la transition écologique n'est pas solidaire, elle ne se fera pas de manière apaisée.

Nous sommes en train de modéliser ces contrats de transition. Il n'y aura pas de patron reproductible dans chaque territoire, parce qu'il faudra parfois fermer complètement une centrale, parfois simplement arrêter un réacteur. Nous sommes également en train de nous demander si les métiers actuels pourront participer à la filière de démantèlement. Ce sont autant de questions auxquelles je n'avais pas de réponse. Nous prenons en compte tous ces éléments pour rendre socialement et économiquement acceptable, voire désirable comme je l'espère, la transition énergétique.

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