Monsieur le député, vous avez évoqué la situation à Afrin : je n'y reviendrai pas, car j'en ai parlé tout à l'heure. Je tiens surtout à vous présenter la gravité de la situation dans la zone de la Ghouta orientale, où 400 000 civils sont aujourd'hui enfermés. Depuis janvier, il n'y a eu qu'un seul convoi humanitaire. Les hôpitaux ont été détruits par des bombardements. Il y a, tous les jours, une centaine de morts. En ce moment, se prépare une offensive terrestre qui risque, si elle est menée, d'aboutir à ce que j'ai appelé avant-hier dans cet hémicycle un cataclysme humanitaire.
Pour l'éviter, le Président de la République soutient très fortement la résolution en cours de discussion en ce moment même aux Nations unies. Si elle était adoptée, cette résolution permettrait une trêve de trente jours dans toutes les zones, sauf dans celles où Daech et Al-Qaïda sont combattus, l'acheminement de l'aide humanitaire par la Croix-Rouge et les agences des Nations unies, et l'évacuation des personnes dont la vie est en danger, puisqu'il n'y a plus d'hôpitaux.
Ce texte, fortement soutenu par la France, est sur la table. Il a aussi été discuté par les Russes et doit faire l'objet d'un vote. Je souhaite que chacun prenne conscience de sa responsabilité dans cette affaire. Si le texte est adopté, nous pourrions rentrer dans une phase plus positive et commencer à aborder la question du règlement politique de la crise, mais il importe d'abord, pour éviter la crise prochaine, que cette résolution soit votée. Le vote a lieu en ce moment même, et j'espère vraiment que le résultat sera positif.