Monsieur le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Europe et des affaires européennes, la France a des liens historiques, culturels et humains forts avec Israël. Elle a été l'un des premiers pays à reconnaître le nouvel État et à nouer avec celui-ci des relations diplomatiques dès 1949. Il existe une forte communauté française et francophone en Israël, et la France compte sur son territoire la première communauté juive d'Europe. La sécurité d'Israël et son droit à exister et à vivre en paix constituent un pivot central de la politique française dans cette région du monde.
La France plaide aussi de longue date en faveur de la création d'un État palestinien. Pour notre pays, la résolution du conflit israélo-palestinien passe par la coexistence de deux États vivant en paix et en sécurité, le long de frontières sûres et reconnues.
J'ai lu avec beaucoup d'attention et d'intérêt le discours de notre ambassadeur aux Nations unies, M. François Delattre, lors de la récente séance du Conseil de sécurité consacrée au Proche-Orient, séance au cours de laquelle le président de l'Autorité palestinienne, M. Mahmoud Abbas, a réclamé la tenue d'une conférence internationale à la mi-2018, en vue de créer un « mécanisme multilatéral » pour la paix et la création d'un État palestinien.
L'Assemblée nationale, en décembre 2014, avait elle-même invité le Gouvernement à reconnaître l'État de Palestine, pour un règlement définitif du conflit, dans le cadre d'une résolution qui avait défrayé la chronique et que notre groupe parlementaire n'avait pas votée. Pour Les Républicains, reconnaître l'État palestinien de manière unilatérale, sans stratégie européenne globale, est inapproprié, malvenu et à tout le moins inefficace.