Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Séance en hémicycle du jeudi 22 février 2018 à 15h00
Questions sur l'évolution de la situation au moyen-orient et la reconnaissance de l'État palestinien

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'état auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Nous souscrivons à la philosophie du « en même temps », que vous avez évoquée : l'existence de liens forts avec l'État d'Israël et, en même temps, la volonté forte de la France d'obtenir la création de l'État palestinien.

Vous avez évoqué les derniers développements, notamment la proposition du président Abbas devant le Conseil de sécurité des Nations unies, laquelle dessine une stratégie palestinienne reposant sur trois piliers en vue de parvenir à un règlement final. Le premier de ces piliers est la tenue d'une conférence internationale rassemblant Israéliens, Palestiniens, une grande partie de la communauté internationale, y compris les pays de la région, le quartet – Nations unies, Union européenne, États-Unis et Russie – , ainsi que les membres permanents du Conseil de sécurité. Il souhaite que cette conférence aboutisse à un mécanisme international d'accompagnement des négociations.

Le deuxième pilier consiste, pour chacune des parties, à s'abstenir de mesures unilatérales, comme, d'un côté, l'extension des colonies israéliennes ou, de l'autre, les candidatures multiples de la Palestine à différentes organisations internationales. L'idée est bien de s'abstenir de prendre de telles mesures.

Enfin – troisième et dernier pilier – , M. Abbas a demandé la mise en oeuvre de l'initiative arabe de paix qui, dès 2002, proposait à Israël une reconnaissance de la part de l'ensemble des pays arabes après la signature d'un accord de paix.

Le sens des propos du représentant permanent de la France à l'ONU est que notre pays accueille avec intérêt ces propositions et est prêt à les examiner en lien avec toutes les parties prenantes, notamment les Israéliens et les Palestiniens. Sous le précédent quinquennat, la France a activé une conférence internationale, qui a permis de conforter plusieurs éléments, sans, toutefois, que les résultats aient fait long feu.

Il est important d'observer comment le mécanisme proposé par le président Abbas pourra se mettre en place. La France avisera alors, sans dévier de sa conviction qui consiste à aboutir à deux États.

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