Intervention de Bruno Joncour

Séance en hémicycle du jeudi 22 février 2018 à 15h00
Questions sur l'évolution de la situation au moyen-orient et la reconnaissance de l'État palestinien

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Joncour :

Monsieur le secrétaire d'État, le peuple palestinien veut vivre durablement, librement, pacifiquement. Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes doit concerner aussi le peuple palestinien, dans le cadre d'un État reconnu et indépendant ; ce principe a fait l'objet d'un accord adopté par les Nations unies il y a soixante-dix ans et qui relève, depuis cette date, du droit international.

Réaffirmer et assumer cette conviction et cette référence historique n'est pas incompatible avec la volonté de conduire et de poursuivre, entre les peuples israélien et palestinien, les rapprochements nécessaires à une cohabitation organisée dans la paix, la concorde et la durée. En effet, ces deux peuples ne sont pas condamnés à se combattre toujours et pour toujours.

En revanche, des initiatives récentes sont allées à contre-courant de cette approche. La poursuite de la colonisation israélienne en Cisjordanie pour entraver la continuité territoriale et les prises de position du président des États-Unis contribuent à enliser ce conflit, qui ne cesse de susciter de l'exaspération, de la colère, de la violence et de nouveaux drames qui pèsent lourdement sur le contexte régional qui n'a pas besoin de cela, tant il est fragile et incertain.

Le président Mahmoud Abbas, en déplacement mardi dernier à New York, a réclamé l'organisation d'une conférence internationale afin de créer un mécanisme multilatéral pour relancer les négociations de paix. La France partage-t-elle cette volonté et est-elle disposée à s'inscrire concrètement dans cette perspective conforme à son histoire et à sa vocation ? La France entend-elle définir une stratégie pour s'associer à cet objectif de respect du droit international et de création d'un État palestinien ?

Monsieur le secrétaire d'État, des éléments ont déjà été donnés en réponse à des questions précédentes, mais il s'agit là d'un sujet essentiel, qui justifie que la position du Gouvernement puisse être formulée à plusieurs reprises, dans la mesure où elle concerne une préoccupation partagée.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.