Monsieur le député, comme vous, depuis de nombreuses années, nous avons vu ces images terribles de destructions et de guerres incessantes. Nous ne nous y sommes jamais résolus.
Les derniers jours montrent que la situation s'est considérablement dégradée. Effectivement, c'est un véritable signal d'alarme qui a été tiré. Comme vous le savez, Jean-Yves Le Drian s'est entretenu hier avec António Guterres, le secrétaire général des Nations unies, tandis que le Conseil de sécurité est amené à se réunir aujourd'hui à dix-huit heures, heure française, c'est-à-dire dans quelques instants.
Au sein de ce Conseil de sécurité, la France agit pour qu'une trêve humanitaire soit décrétée – c'est le plus urgent. Après l'échec de la conférence de Sotchi, que vous avez justement évoqué, nous souhaitons relancer le plus rapidement possible le processus légitime des Nations unies à Genève.
À cette fin, et pour répondre à votre question sur nos objectifs, nous avons proposé un texte qui associe les idées de Constitution, d'élections et de conditions visant à garantir un processus de transition politique impartial et incluant toutes les minorités.
Ces principes sont agréés par nos partenaires les plus proches. Il faut maintenant élargir cette base à tous les pays influents en Syrie : c'est l'objet du déplacement de Jean-Yves Le Drian à Moscou le 27 février. Le Président de la République, Jean-Yves Le Drian et tous les intervenants de la diplomatie française entretiennent un dialogue avec tous les acteurs de la région. Le ministre de l'Europe et des affaires étrangères se rendra également à Téhéran le 5 mars.
Vous le voyez, la France veut être toujours à initiative, à l'action, malgré la complexité de la situation que vous connaissez. Encore une fois, nous avons le souhait ardent d'essayer de démêler l'écheveau et d'apporter une contribution positive.