Pardonnez-moi, madame la présidente : mon anglais n'est pas parfait et c'est la raison pour laquelle j'ai un peu traîné.
Ma seconde question sera plus technique, mais je pense qu'elle ne sera pas inintéressante. Il existe, depuis les accords d'Oslo, un réseau de coopération décentralisée pour la Palestine, qui a très bien fonctionné et dans lequel de nombreuses collectivités françaises se sont investies. Est ensuite arrivé ce qui est arrivé : le temps passe, les dotations aux collectivités diminuent et cette coopération est la première chose que l'on coupe ou que l'on réduit.
Soixante-quinze pour cent de la population palestinienne a moins de trente ans. Pierre Viansson-Ponté prévenait, quelques mois avant mai 1968, dont c'est bientôt l'anniversaire : les jeunes s'ennuient. Les jeunes Palestiniens, eux, ne s'ennuient pas : ils sont précarisés, parfois humiliés, en difficulté ; ce sont les soldats de l'intifada. Une grande partie de cette coopération décentralisée a servi à la culture et a aidé la jeunesse.
J'ai une proposition à faire : l'État proposera bientôt de grands accords pour les grandes collectivités concernant leur budget. Pourquoi ne pas intégrer dans ces accords de budget une part de coopération décentralisée ? Cela me semblerait franchement une bonne idée, même si c'est a minima. Nous pourrions ainsi repartir sur de bonnes bases, là où la France essaie toujours de se situer en amont des événements. Vous le disiez tout à l'heure, monsieur le secrétaire d'État : nous pouvons être des pompiers, même en préventif.
Si nous pouvions prévoir, avec le ministère de l'économie, un bonus pour les grandes collectivités acceptant de continuer la coopération décentralisée, pour la Palestine comme pour d'autres zones, en particulier l'Afrique, ce serait une belle chose. C'est une question technique, j'en suis désolé, mais elle a son importance.