Vous rappelez l'engagement d'un certain nombre de collectivités locales dans la coopération décentralisée. Celle-ci a effectivement connu un essor considérable depuis la création de l'Autorité palestinienne en 1994 : soixante-dix collectivités locales françaises sont engagées, avec autant de partenaires palestiniens, sur des projets très concrets en matière de développement durable, d'échanges humains, de culture. Chaque année, plusieurs millions d'euros sont mobilisés par les collectivités locales françaises pour des projets dans les territoires palestiniens. Si l'on y ajoute la part d'aide publique au développement qui bénéficie directement aux collectivités palestiniennes, le total s'élève à presque 10 millions d'euros.
Au-delà de ce sujet lié au territoire palestinien, un comité interministériel de la coopération internationale et du développement, dit CICID, s'est réuni, le 8 février, autour du Premier ministre. En outre, ce matin, j'ai réuni le CNDSI – comité international pour le développement et la solidarité internationale – élargi ; Hubert-Julien Laferrière y représentait l'Assemblée nationale. Nous avons réaffirmé le fait que le Gouvernement augmenterait les moyens alloués à la coopération décentralisée et y contribuerait pour sa part. C'est véritablement un domaine important.
Je ne pense pas que l'outil que vous préconisez soit le meilleur. Des contrats seront négociés avec les 319 plus grandes collectivités françaises ; nous sommes dans une autre logique. Je vous incite à regarder les conclusions du CICID qui, pour une large part, vont dans la direction que vous indiquez. Nous travaillons d'ailleurs régulièrement avec la Commission nationale de la coopération décentralisée – CNCD – , où l'on peut constater la mobilisation importante des élus locaux. Ils savent mener des projets concrets et contribuent ainsi à l'amélioration du bien-être et du cadre de vie dans des situations qui, parfois, sont alarmantes. Cela décuple d'autant plus le mérite et les résultats.