Avec Amélie de Montchalin, nous tenions à vous interroger. L'un des principaux défis financiers pour toute l'Union européenne est de retrouver les outils et les capacités pour financer à long terme l'innovation et la croissance de nos petites et moyennes entreprises (PME) et très petites entreprises (TPE) ; la numérisation de notre économie ; la transition énergétique et les infrastructures. Bref, retrouver les moyens pour prendre collectivement de bons risques, dans l'intérêt général et celui des générations futures.
Un rapport du groupe d'experts de haut niveau sur la finance durable a été remis à la Commission européenne le 31 janvier dernier, et vous a aussi été présenté personnellement. De nombreuses pistes font écho à ce que nous avons organisé à l'Assemblée nationale le 22 janvier dernier, avec tous les acteurs financiers français, pour que l'épargne des citoyens puisse davantage financer les projets de croissance et d'innovation de nos entreprises, et en particulier de nos PME et TPE.
Face au défi du financement, la régulation financière, aujourd'hui pilotée au niveau européen par l'Autorité européenne des assurances et des pensions professionnelles – European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA) –, l'Autorité européenne des marchés financiers – European Securities and Market Authority (ESMA) – et l'Autorité bancaire européenne – European Banking Authority (EBA) –, doit évoluer pour mieux remplir ses objectifs. Quels sont vos axes de travail et vos objectifs pour favoriser davantage le financement à long terme de l'économie européenne ? Que pensez-vous pouvoir faire évoluer dans la directive « Solvabilité II », par exemple ?