S'il est une énergie verte qui existe depuis longtemps, c'est bien l'hydroélectricité. Elle est produite en effet dans notre pays depuis des décennies et la construction des barrages a participé à la reconstruction de la France après la seconde guerre mondiale. Or depuis quelques années déjà, la Commission européenne « harcèle » l'État français pour qu'il remette en concurrence ses concessions sur le marché.
Pouvez-vous faire un point d'étape sur cette question, sachant qu'il y a de la part des agents de l'électricien français EDF beaucoup d'inquiétudes ? Si ces concessions devaient être confiées à des entreprises privées, quelles garanties le Gouvernement pourrait-il apporter aux habitants qui vivent à l'aval de ces barrages en matière de sécurité, pour certifier que des économies ne seraient pas faites justement au détriment de celle-ci ?
Je ne peux pas ne pas saisir l'occasion de cette audition sans évoquer un dossier agricole extrêmement sensible, celui du loup. Je crois savoir que des députés de la majorité se sont désolidarisés en la matière de la position du Gouvernement. Tel qu'il est proposé, le plan loup est absolument inacceptable du point de vue agricole. Si le tir – sans faire un mauvais jeu de mot – n'est pas corrigé, nous aurons des étés extrêmement difficiles et douloureux en montagne pour notre pastoralisme, qui est clairement mis en danger.