Vous avez dit que le développement des énergies renouvelables n'allait pas assez vite, et vous avez raison ! Toutefois, le Président de la République a demandé au Gouvernement d'établir, en étroite association avec les entreprises, les salariés, les élus, les territoires et les citoyens – ce qui ne s'était jamais fait auparavant –, une nouvelle trajectoire ambitieuse pour atteindre le plus rapidement possible les objectifs fixés par la loi relative à la transition énergétique. C'est vrai, nous sommes en retard, mais l'objectif de 2030 reste fixé à 32 % d'énergies renouvelables dans le mix énergétique. Cette nouvelle trajectoire sera définie dans le cadre de la révision de la programmation pluriannuelle de l'énergie, qui devra être adoptée avant la fin de l'année.
Sans attendre cette échéance, le Président de la République nous a demandé de préparer, avant la fin du premier trimestre, un plan d'action pour simplifier le développement des projets de production d'énergies renouvelables et accroître ainsi notre ambition en la matière.
Pour ce faire, j'ai lancé une démarche de concertation inédite, qui vise à asseoir autour de la table toutes les parties prenantes des filières d'énergies renouvelables pour identifier les mesures permettant de lever les freins – ils sont nombreux – à leur développement. M. Sébastien Lecornu a réuni les premiers groupes de travail sur l'éolien et la méthanisation. Les travaux seront lancés prochainement sur le solaire.
Certains des projets qui m'échoient n'ont pas toujours été bien instruits, et selon des procédures très alambiquées. Il a pu arriver que l'on organise la consultation une fois l'emplacement décidé ! C'est une leçon que nous devons tirer collectivement si nous voulons que les projets d'aménagement, dans ce domaine comme dans d'autres, ne se heurtent pas systématiquement à des refus : les « réunions de consultation » doivent être des réunions de consultation, et non des réunions d'information !
Lorsque l'on en est aux dernières étapes de la procédure, il reste peu d'alternatives. Au Tréport, l'opérateur a apporté de nombreuses améliorations, mais je reconnais bien volontiers que si l'on avait placé ce projet quelques miles nautiques à l'ouest, cela m'aurait facilité la tâche ! Les choses ne sont pas si simples. Nous avons même cherché un véhicule législatif pour repartir à zéro, mais cela prendrait à nouveau de nombreuses années, sans parler des préjudices. Les anciennes procédures ont pu durer douze ans, durant lesquels les technologies ont changé. Pour changer de modèle, avec des technologies plus performantes, il faudrait repartir du début.