Faut-il, devant un objectif difficile à atteindre, baisser les bras ? Assurément non : en début de quinquennat, nous faisons le pari d'accélérer. Nous ne pensons pas être plus idiots que certains de nos amis européens et il n'y a pas de raison que nous n'arrivions pas à prendre le virage de la transition énergétique.
On lit encore trop souvent dans la presse que les énergies renouvelables ne sont pas compétitives. C'est de moins en moins vrai : les appels d'offres qui sortiront tout au long de l'année vous montreront qu'un modèle compétitif commence à émerger. Cela a été dit sur tous les bancs lors de l'examen du projet de loi pour un État au service d'une société de confiance, la libération des procédures administratives et réglementaires constitue un enjeu. Parfois, ce sont les normes environnementales, pourtant nécessaires, qui empêchent la transition énergétique ! C'est aujourd'hui le cas pour la méthanisation, qui prendra le même virage que l'éolien.
Lorsqu'il existe, dans le domaine des énergies renouvelables, un marché de l'offre et de la demande, j'estime que c'est à nous de revoir l'environnement législatif et réglementaire afin qu'il fonctionne bien. C'est vrai pour l'éolien offshore et terrestre, c'est vrai aussi pour le solaire, qui exige une réflexion sur le foncier.
M. Philippe Bolo m'a interpellé sur l'environnement sociétal des énergies renouvelables, une évidence. Dans les groupes de travail, nous avons arrêté un principe, celui de systématiser le financement participatif et l'intéressement à l'énergie produite pour l'ensemble des riverains de parcs éoliens. Cette mesure très concrète rejoint l'action de Mme Brune Poirson sur l'économie circulaire et donne de la cohérence à notre action.
Il y aura un avant et un après 2018 ; nous avons de grandes chances de parvenir à faire mieux, dans la mesure où nous sommes très en retard.