Ma question s'adresse à Madame la secrétaire d'État. La transition énergétique et la révolution numérique nous promettent un monde affranchi du pétrole, des pollutions ou des pénuries. Mais dans les faits, elles engendrent une nouvelle dépendance en ressources, et notamment aux métaux rares, indispensables pour mener cette transition : voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires, smartphones, tous ces objets en contiennent.
Pourtant, l'extraction de ces métaux a des conséquences catastrophiques sur l'environnement. Un ouvrage, La Guerre des métaux rares, de Guillaume Pitron, en librairie depuis quelques jours, indique que soutenir le changement de notre modèle énergétique exige déjà un doublement de la production de métaux rares tous les quinze ans environ et nécessitera au cours des trente prochaines années d'extraire davantage de minerai que ce que l'humanité a prélevé depuis 70 000 ans.
Partant du principe que nous ne pouvons pas nous passer des métaux rares, en tout cas pour le moment, nous devons donc réfléchir à des manières de limiter au maximum leur utilisation. Cela passe par le recours à la réparation de produits et la lutte contre l'obsolescence programmée. Vous avez d'ailleurs rappelé qu'au-delà des aspects écologiques, la lutte contre l'obsolescence programmée présente également un intérêt économique pour les ménages. Sur ce sujet, vous avez récemment déclaré réfléchir à mettre en place un indice de durée de vie pour les produits électroniques et électroménagers. S'agit-il d'un dispositif d'information pour les consommateurs ou envisagez-vous également un volet fiscal ? Sur quelles bases seront définis les critères de calcul de cet indice ?