Intervention de Nicolas Hulot

Réunion du mercredi 14 février 2018 à 16h30
Commission des affaires économiques

Nicolas Hulot, ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire :

S'agissant de méthanisation, nous pouvons nous inspirer de l'Allemagne, où cette technique porte ses fruits. Nous devons aider les agriculteurs à s'associer entre eux car ils ont du mal à agir seuls, et nous devons leur apporter un appui en ingénierie. C'est un besoin que nous avons identifié dans l'accélérateur de la transition écologique d'abord parce que c'est bon pour la transition énergétique mais aussi pour sécuriser les revenus des agriculteurs. Dans ce domaine, il existe à l'évidence une marge de progression.

Je ne reviens pas plus longuement sur les territoires à énergie positive, sauf pour vous dire qu'ils me sont « revenus en pleine figure » pendant très longtemps parce qu'une panique légitime a saisi certains élus qui ont cru avoir engagé des projets qui ne seraient pas honorés. Nous y avons mis toute notre énergie : comme l'a dit M. Sébastien Lecornu sans faire de polémique, la ligne budgétaire n'était pas couverte. Nous avons donc pris un engagement rassurant que nous avons respecté, et nous nous sommes battus pour ajouter 75 millions d'euros aux 400 millions déjà disponibles.

Le tiers financement est évidemment une bonne approche : l'idée est qu'un tiers finance les travaux des ménages ou des propriétaires et se rembourse sur les économies réalisées. Nous devons porter cette pratique à une autre échelle ; c'est l'un des objectifs du plan de rénovation, qui s'inspire d'expérimentations locales réussies. Le tiers financement dans lequel les régions se substituent aux banques est également intéressant. Nous devrons explorer les soutiens possibles – j'aurai prochainement un rendez-vous à cette fin avec la Caisse des dépôts et consignations, qui n'apporte pour l'heure qu'un soutien au cas par cas, notamment en Île-de-France.

EDF peut présenter sa candidature à la mise en concurrence des concessions hydroélectriques ; les concessionnaires sont tous soumis à la réglementation de sécurité contrôlée par les directions régionales de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL). À mon sens, il ne devrait pas y avoir d'incidence significative sur le prix à la consommation, car c'est le prix des marchés qui constitue le véritable facteur d'évolution. Si incidence il y a, elle sera plutôt légèrement à la baisse en raison de la concurrence.

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