L'Organisation mondiale du tourisme estime que le tourisme contribue au changement climatique à hauteur d'environ 5 % au niveau mondial. La croissance prévue du secteur du tourisme se traduirait d'ici à 2050 par une augmentation de 154 % de la consommation d'énergie et de 131 % des émissions de gaz à effet de serre – cela correspond à ce que l'on nomme trivialement le « carbone dans les valises ». En parallèle, le Premier ministre a relancé durant l'été le comité interministériel du tourisme en fixant l'objectif ambitieux – dont je me réjouis – de 100 millions de visiteurs en France en 2020, ce qui est un volume certes important, mais qui représente 50 milliards d'euros de recettes supplémentaires et se traduirait par la création de 300 000 emplois nouveaux.
En clair, il est absolument indispensable de trouver un point d'équilibre – c'est toute la difficulté – entre l'impact environnemental et le développement économique lié à l'attractivité touristique de la France. C'est ce que nous nous employons à faire dans la région Sud à plusieurs niveaux. La programmation pluriannuelle de l'énergie comporte-t-elle des projets et propositions, au niveau national, afin de tendre vers un tourisme plus sobre en carbone ?