Madame la ministre, la LPM actuelle s'inscrit dans un projet « Ambition 2030 », qui permet de définir le contour de notre outil de défense. On y décèle la volonté de renforcer l'axe « connaissance et anticipation ».
La LPM 2019-2025 permet la modernisation d'équipements – comme le lancement de satellites CERES – acronyme de « Capacité d'écoute et de renseignement électromagnétique spatiale » – et MUSIS – acronyme de Multinational Space-based Imaging System, c'est-à-dire « système multinational d'imagerie spatiale » – ou la commande d'avions de renseignement CUGE – acronyme de « Charge universelle de guerre électronique ». Pour aller dans ce sens, le ministère des Armées, suivant les préconisations contenues dans la dernière revue stratégique, a mis en place le Pacte Enseignement supérieur. Ce dispositif vise à régénérer le vivier de recherche universitaire dans le domaine de la défense et de la sécurité. Madame la ministre, quelles sont actuellement les avancées concernant ce Pacte ? Je pense notamment à la création d'une filière « Études stratégiques » sur le modèle anglo-saxon des War Studies, ou à la signature d'une convention tripartite entre le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), la Conférence des présidents d'université (CPU) et le ministère des armées.