Intervention de Raphaël Gérard

Réunion du mercredi 7 février 2018 à 16h15
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

La grande pauvreté remet en cause l'idéal d'égalité des chances et le socle même de notre école républicaine. Il ne faut pas perdre de vue que les enfants pauvres sont, avant tout, des enfants de parents pauvres. La pauvreté des parents influe sur les rapports qu'ils nourrissent avec l'école et sur les chances de réussite scolaire de leurs enfants. De nombreux rapports soulignent que les rapports entre les parents issus de milieux populaires ou vivant dans la grande précarité et l'école peuvent être empreints de défiance, conduisant même à un désinvestissement dans la scolarité des enfants ou à des relations tendues avec les équipes pédagogiques.

Ces difficultés sont bien identifiées et prises en charge dans les milieux urbains et périurbains. Mais je voudrais appeler votre attention sur la situation particulière des territoires ruraux, où la pauvreté et l'isolement des parents sont un facteur aggravant d'échec scolaire. Je suis député de Charente-Maritime, dans une circonscription rurale où le taux de pauvreté est de trois points supérieur à la moyenne nationale. Nous sommes souvent confrontés à des familles isolées, monoparentales, où les mères vivent en situation de grande précarité. Plus d'une famille monoparentale sur trois est pauvre en Charente-Maritime. L'isolement de ces familles est renforcé par les possibilités restreintes de mobilité et par un accompagnement associatif moins dense.

Envisagez-vous des mesures spécifiques pour les territoires ruraux, permettant à ces parents de mieux accompagner la scolarité de leurs enfants ?

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