Ce que je peux dire, sans entrer dans le détail, c'est que ce sont des gens avec qui on a parlé longuement – plusieurs jours. C'est avant tout la non-violence et la maîtrise de soi qui entrent en ligne de compte. On leur demande pourquoi ils s'engagent, comment ils réagiraient… Nous devons être sûrs du comportement et de la fiabilité de ces personnes. Mais il n'y a pas à proprement parler « d'entraînement » sauf pour les actions maritimes, par exemple. Les gens font alors ce qu'on appelle des boat training, c'est-à-dire qu'ils apprennent à naviguer avec des bateaux, des zodiacs. Certaines personnes ont aussi des compétences particulières tout simplement parce que c'est leur métier – ils savent grimper parce qu'ils entretiennent la montagne ou des toitures, etc. S'agissant en tout cas de nos actions générales, aucune compétence particulière n'est nécessaire. On m'a accusé de sexisme lorsque j'ai dit qu'il y avait avec nous de frêles jeunes filles. Je voulais simplement montrer cela n'exigeait pas d'aptitudes physiques particulières. Se servir d'une disqueuse pour couper un grillage est à la portée de tout le monde. Aller au pied de la piscine d'une centrale nucléaire ne nécessite aucun surentraînement, c'est facile !