Intervention de Jean-Claude Delalonde

Réunion du jeudi 15 février 2018 à 16h30
Commission d'enquête sur la sûreté et la sécurité des installations nucléaires

Jean-Claude Delalonde, président de l'Association nationale des comités et commissions locales d'information :

Mesdames, messieurs les députés, nous sommes très heureux et très honorés d'être auditionnés par votre commission d'enquête récemment créée.

Il y a quelques mois, nous espérions pouvoir, avec la nouvelle représentation nationale, être entendus sur ce que nous représentons. Vous venez de rappeler la création des CLI et de l'ANCCLI. Je me permettrai d'aller un peu plus loin, même si je ne doute pas que tous les parlementaires connaissent bien les CLI et notre association.

La France est le pays le plus nucléarisé au monde. C'est le seul pays qui a décidé de créer une organisation démocratique de réflexion sur les problèmes du nucléaire. Les CLI ont été instaurées en 1981 par une circulaire qui, à l'époque, a été appliquée par peu de présidents de conseils généraux. J'ai intégré la CLI de Gravelines en 1998 alors qu'elle existait déjà depuis quelques années. Lorsque j'ai pris la présidence de l'ANCCLI, il n'y avait que vingt-quatre CLI en France. Dès la création de l'association nationale, nous avons réussi à fédérer toutes les CLI et aujourd'hui, comme vous l'avez dit monsieur le président, toutes les CLI adhèrent volontairement à notre structure nationale chargée de répercuter les préoccupations, de les représenter sur le plan national mais aussi européen.

La Commission européenne, et en particulier sa direction générale de l'énergie, nous regarde attentivement et nous contacte régulièrement. Elle nous a même sollicités il y a quelques années pour que nous usions de notre influence auprès d'organisations non gouvernementales (ONG) afin de créer une structure, non légale puisque la Commission européenne ne veut pas s'en préoccuper, ce qui est regrettable, et de droit français. cette structure s'appelle NTW – Nuclear Transparency Watch – et ses statuts sont un copié-collé de ceux de l'ANCCLI. Nous essayons de diversifier la composition de cet organisme, un peu à l'image de ce que nous représentons et qu'il me semble important de vous signaler.

L'ANCCLI, association loi de 1901, regroupe 3 000 membres de CLI, dont 1 500 élus. Au niveau national, ce sont 115 délégués qui sont répartis en quatre collèges à parts égales. Notre conseil d'administration comprend huit élus – vous en faites partie, monsieur le président –, huit syndicalistes, huit représentants d'associations – pronucléaires et antinucléaires – et huit personnalités qualifiées, experts ou représentants du monde économique.

Cette diversité totale permet de dire que nous sommes des légitimistes, des légalistes. Nous ne sommes pas là pour prôner l'arrêt ou la poursuite du nucléaire. Lorsqu'il y a un peu de tension dans nos discussions, je me permets, en tant que président, de rappeler à tout un chacun que nous sommes mandatés au niveau national par nos commissions pour exiger que la sûreté et la sécurité nucléaires soient présentes en France, mais qu'il ne nous appartient pas de remettre en cause les décisions des gouvernements quels qu'ils soient. Pour nous, la sûreté est quelque chose qui ne se négocie pas.

Nous sommes une partie prenante sans parti pris. Mais nous prenons des positions.

Je préside l'ANCCLI depuis quinze ans, et j'ai été réélu pour six ans au mois de novembre dernier. Toutes les orientations que nous prenons au sein de l'ANCCLI depuis l'année 2000 le sont à l'unanimité et elles ne concernent que la sûreté et la sécurité nucléaires.

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