Je crois qu'il faut aborder très sereinement la question de l'économie du démantèlement. Prenons l'exemple du département de la Drôme. Lorsque la taxe professionnelle existait, 20 % de son produit provenait du nucléaire : ce n'est pas mince ! Or, certains élus en sont restés à ce schéma. Il faut donc expliquer que l'économie du démantèlement est une aubaine pour le développement économique et la création d'emplois. Actuellement, neuf réacteurs sont arrêtés et ne repartiront jamais, dont les réacteurs à graphite-gaz du Bugey, par exemple. Pour l'instant, ils sont en attente de démantèlement, lequel ne devrait s'achever, selon EDF, qu'aux alentours de 2100. Cela fait du travail ! Quant aux réacteurs à eau pressurisée qu'il faudra bien démanteler également lorsqu'ils seront en fin de vie, ils sont au nombre de 58 : cela représente des perspectives de développement économique intéressantes. Les élus et la population doivent prendre conscience qu'il existe une économie du démantèlement.