Pour nous, c'est plutôt une urgence, un drame, qui appelle mieux que des mesurettes.
Monsieur le Premier ministre, les Mahorais ont l'impression d'être abandonnés par la France : ils vous appellent au secours, et les îles sont aujourd'hui bloquées. Vous avez fait le choix de laisser Mayotte dans le silence ; vous n'avez même pas daigné vous déplacer, et vos annonces tardives sont dérisoires face à l'ampleur de la crise.
Comment se satisfaire de l'arrivée, au compte-goutte, d'une vingtaine de gendarmes supplémentaires, quand Mayotte est en proie à une telle violence ? Comment croire à l'efficacité des politiques publiques quand un tiers des habitants sont des clandestins ? Et, en août dernier, la ministre des outre-mer se disait favorable à davantage de regroupement familial !
Ma question est simple : quand allez-vous enfin restaurer l'autorité de la République à Mayotte ? Nous vous demandons de doter la police aux frontières de vrais moyens pour arrêter l'immigration clandestine. Nous vous demandons un vrai plan d'investissement pour les services publics, notamment les écoles.
Le devoir de la République, c'est d'abord de s'occuper des territoires, des siens. Monsieur le Premier ministre, ne l'oubliez pas : Mayotte, c'est la France !