Monsieur le député, vous nous faites part d'une situation malheureuse et qui ne va hélas aller qu'en s'accentuant. C'est vrai : nous devons faire face à l'érosion du littoral français, notamment due à la submersion marine ou, en tout cas, au recul des plages. Il est vrai aussi que le changement climatique ne fera qu'aggraver la situation.
Dans certains cas, il suffit de restaurer les écosystèmes littoraux, mais bien souvent ce remède ne suffit pas – et ce sera de plus en plus vrai. C'est pourquoi nous travaillons, et nous devons adapter les règles qui concernent la morphologie du littoral. Il nous faut donc surtout anticiper.
La réalité à laquelle nous faisons face, c'est l'adaptation au changement climatique. Nous n'en sommes plus à nous poser la question de savoir s'il s'agit ou non d'une réalité. Nous devons nous y adapter. L'État a pris la mesure du problème. C'est d'ailleurs pour cela que nous sommes mobilisés. Une mission d'expertise est en cours. Je sais aussi, monsieur le député, que vous êtes extrêmement mobilisé sur ces questions.
Cela suppose que nous fassions preuve d'une grande innovation, en termes de politique publique. D'innovation aussi pour repenser nos systèmes d'indemnisation et d'anticipation des risques d'érosion du trait de côte, parce que ce sont des aléas climatiques auxquels nous allons être confrontés de plus en plus fréquemment.
À l'avenir, je vais me pencher sur cette question plus en détail