Nous sommes nombreux à considérer que la pêche électrique fragilise considérablement la pêche artisanale, durable ; or l'un des problèmes de cette pêche – vous le savez, monsieur le ministre, en tant qu'ancien Bas-Normand, et toujours Normand – c'est le renouvellement des flottilles, leur transmission aux nouvelles générations. Si nous voulons assurer l'avenir de la pêche, il y a urgence.
J'ai tout à l'heure appelé votre attention sur le fait que les dispositifs régionaux – il en existe en Bretagne comme en Normandie – se heurtent à un refus de l'Europe, qui n'accepte pas que l'on accompagne les jeunes pêcheurs qui veulent investir. Or, selon l'adage « on ne prête qu'aux riches », lorsqu'un jeune marin pêcheur va voir une banque pour emprunter en vue d'acheter un nouveau chalutier, il se heurte à une fin de non-recevoir. Les collectivités territoriales, notamment la région, doivent donc pouvoir intervenir.
Nous sommes unanimes cet après-midi ; je saisis cette occasion pour vous proposer la constitution d'une délégation plurielle, représentative de notre assemblée, qui pourrait aller plaider auprès des instances européennes non seulement pour l'interdiction de la pêche électrique, mais aussi pour l'urgent renouvellement de la flotte française, notamment en faveur des jeunes marins-pêcheurs, avec le soutien des régions.