L'avis est défavorable pour les mêmes raisons que précédemment. Je suis d'accord avec vous et avec Mme Ménard sur la nécessité d'une prise de conscience à tous les niveaux sur ce sujet, mais je vous invite à rester concentrer sur l'objet de la résolution.
Pour aller dans votre sens, sur de tels sujets, l'efficacité passe par une prise de conscience à tous les niveaux. Les amendements déposés par Mme Lorho, qui n'ont pas été défendus, abordaient la question du ratio entre pêche industrielle et pêche artisanale, question également intéressante. La protection de la ressource halieutique est efficace lorsqu'elle est assurée avec les acteurs locaux et les autochtones. La ressource est toujours mieux gérée par ceux qui connaissent le terrain. L'implication du producteur et du consommateur relève de la même démarche.
Je vous livre une anecdote personnelle : lors d'un dîner avec l'ancien secrétaire d'État John Kerry et le commissaire chargé de la pêche, Karmenu Vella, une prière a été organisée à l'initiative des autochtones de l'île de Pâques au large de laquelle une aire marine doit être créée ; tout le monde a fermé les yeux et s'est pris la main pour souhaiter une gestion équilibrée de la ressource halieutique, faisant ainsi écho aux interrogations de M. Vella sur l'héritage que nous léguons à nos enfants.
La conscience de nos grands décideurs, de nos petits décideurs, de nos artisans et de nos pêcheurs doit essaimer. Sur le fond, je suis d'accord avec vous. Il faudra continuer le combat sur ce sujet.