Il est toujours intéressant de profiter d'une telle unanimité pour évoquer plus largement un sujet, en l'occurrence la pêche. Nous pourrions avoir – nous en aurons certainement l'occasion – un débat non seulement sur le Brexit, mais aussi sur l'avenir de la pêche française. Ainsi que je le rappelle régulièrement lors de mes prises de parole publiques, la France est une grande nation maritime ; nous devons en apporter la démonstration et le mettre en avant tous ensemble.
Quant à la proposition de résolution consacrée à la pêche électrique que nous discutons cet après-midi, il ne s'agit pas d'un baroud d'honneur, monsieur Fasquelle. Si tel était le cas, je ne vois pas à quoi elle servirait, et il aurait certainement été plus utile que nous fassions autre chose. En tout cas, ne doutez jamais de ma sincérité lorsque je dis les choses. Je n'ai d'ailleurs pas d'autre boussole que la sincérité lorsque j'évoque un sujet ou défends une position. C'est un gage d'efficacité et d'authenticité, et c'est ce qui nous permet d'avancer.
Pour le reste, nous avons une obligation de moyens. Ainsi que je l'ai indiqué à la fin de mon propos liminaire, il va falloir trouver des alliés, car nous en avons peu en ce moment : il y a eu, certes, un vote massif au Parlement européen, que vous avez salué sur tous les bancs, mais la position d'un certain nombre de pays est loin d'être celle qui a été exprimée à cette occasion.
Il va donc falloir aller chercher ces alliés, un par un, et profiter, pour ce faire, des Conseils Agriculture et pêche. Comme je n'en manque aucun, vous pouvez compter à la fois sur ma volonté en ce sens et sur ma pugnacité. Néanmoins, je souhaite aussi entamer une discussion avec celles et ceux qui défendent les intérêts de la pêche électrique, car je crois qu'il est important d'avoir un dialogue spécifique et régulier avec eux. Vous pouvez donc compter sur ma volonté et l'optimisme de ma volonté, que vous connaissez bien.