Admettons, peu importe : ce qui compte, c'est la cause générale.
Si je prends la liberté de m'exprimer dans les explications de vote, c'est moins pour ajouter à ce qui a déjà été dit et que je partage que pour évoquer devant vous, ne fût-ce qu'un instant, dans la mesure où vous avez élargi le débat, le problème particulier des pêches illégales en Guyane, d'où je reviens. Celles-ci sont absolument insupportables pour nos compatriotes : la zone économique exclusive de la France est littéralement envahie, et les pêcheurs guyanais doivent attendre leur tour pour faire leurs prises. Le prix de la surpêche à cet endroit est la destruction économique que vous pouvez imaginer.
Monsieur le ministre, nous avons les moyens de nous faire respecter et il serait temps de les déployer, car la situation est intolérable. Nous n'allons tout de même pas demander la permission de mener ces activités, au demeurant peu destructrices. Compte tenu de l'état des ports de la Guyane, la sortie en haute mer est, vous le savez, une opération humainement très risquée. Vous connaissez le dossier, monsieur le ministre : ces pêcheurs sont de braves gens qui travaillent sur des équipements absolument dépassés, et il n'est pas normal qu'on les ait placés dans cette situation insupportable. Merci de ce que vous allez entreprendre pour nous faire respecter.