Monsieur le député, demain se déroulera la journée internationale des droits des femmes. Elle se tiendra cette année dans un contexte à la fois semblable à celui des années précédentes en ceci que l'égalité, clairement, n'est pas encore atteinte, mais qui sera également différent car la tonalité, la perspective dans lesquelles ce sujet s'apprécie sont aujourd'hui différentes.
Elles ont été modifiées par la libération de la parole, comme vous l'avez dit, monsieur le député, mais aussi par la qualité d'écoute de la société française dans son ensemble qui, je veux le croire, est plus intense, plus attentive – et c'est tant mieux.
Demain, nous célébrerons, nous débattrons, nous agirons afin de promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes et pour évoquer l'ensemble des sujets relatifs aux droits des femmes. Nous le ferons alors que, cette année, plusieurs personnalités emblématiques de ce combat permanent nous ont quittés – je pense évidemment à Simone Veil, que vous avez citée, qui entrera au Panthéon le 1er juillet, mais aussi à Françoise Héritier qui, quelques jours avant sa mort, s'enthousiasmait de cette libération de la parole et du fait que, peut-être, nous disait-elle, la honte avait vocation à changer de camp.
Ces penseuses, et plus largement tous ceux qui ont à coeur de promouvoir ce combat – c'est mon cas – se placent dans une logique qui refuse à la fois la guerre entre les sexes et la résignation face aux inégalités.
Nous avons conscience que l'égalité est partout – ou presque – dans nos textes, mais que ce n'est pas le cas dans les faits.
Le 13/03/2018 à 14:49, Laïc1 a dit :
Je connais une femme qui est dans l'agression permanente au travail, qui donne des ordres péremptoires à tout le monde, et qui se réjouit que Simone Veil entre au Panthéon...
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