Intervention de Marlène Schiappa

Séance en hémicycle du mercredi 7 mars 2018 à 15h00
Questions au gouvernement — Protection des enfants dans le cadre des violences conjugales

Marlène Schiappa, secrétaire d'état chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes :

Madame la députée, vous avez raison de rappeler que les enfants assistant à des violences conjugales ou intrafamiliales ne sont pas uniquement témoins de ces violences, mais qu'ils en sont aussi victimes, pour toutes les raisons que vous avez évoquées. Je crois d'ailleurs que cette reconnaissance fait partie du combat culturel que nous devons mener.

Souvent, les enfants témoins ou pris à partie par leurs parents ont dû intervenir. Au cours du tour de France de l'égalité femmes-hommes, avec les députés qui se sont mobilisés – je les en remercie – , nous avons rencontré de nombreuses femmes qui ont eu la vie sauve grâce à l'intervention de leurs enfants, souvent mineurs, parfois très petits, qui ont dû prendre eux-mêmes la responsabilité de faire intervenir des tiers dans les violences conjugales que leur mère subissait.

Évidemment, cela laisse des traces. C'est pour cette raison que le Président de la République a annoncé, le 25 novembre dernier, la création de dix unités de soins spécialisées en psychotraumatologie. Par ailleurs, la ministre des solidarités et de la santé intégrera pleinement cette réflexion dans le cadre de son plan stratégique de protection de l'enfance, qui sera développé courant 2019.

À la suite de ce tour de France de l'égalité femmes-hommes, nous avons pris plusieurs décisions importantes.

Tout d'abord, nous créerons une plate-forme de géolocalisation des hébergements d'urgence pour les femmes victimes de violences conjugales et leurs enfants. En effet, trop souvent, l'information relative aux places disponibles ne circule pas au sein d'un même département ; or le fait de trouver, parfois dans l'heure, un hébergement pour ces femmes constitue une urgence vitale.

Par ailleurs, courant 2018, nous réserverons 2 000 places d'hébergement, avec un accompagnement destiné à ces femmes et leurs enfants.

Enfin, nous créerons des contrats locaux contre les violences, département par département, avec un secret professionnel partagé. Nous suivrons en cela une bonne pratique que nous avons pu identifier à Angoulême lors du tour de France de l'égalité femmes-hommes. Il s'agira de mieux dépister les violences conjugales avant que les femmes ne meurent. Nous éviterons ainsi que, tous les trois jours, une femme meure sous les coups de son conjoint.

1 commentaire :

Le 26/03/2018 à 21:21, C BACHELOT a dit :

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Je ne felicite pas le service mediavipp d'Evry. j'aai pris la peine de telephoner pour savoir si je pouvais me renseigner ou s'il fallait prendre un RDV; Bien qu'il m'a été repondu que le service ouvrait a 9h, a 10h15, il n'y avais toujours personne. Les differents services allentours etaient totalement indifferents. Apparemment les citoyens-contribuableq ca paye, mais ils n'ont droit a aucun service en retour.

Autre constat : 2 petites filles de 2 ans et 4 ans souffrent depuis 1 semaine de decisions totalement injustes (elles sont victimes de la double peine !) et cela ne gene personne... pire on a les derange en venant signaler le pb. Cessez de faire des campagnes publicitaires tapageuses.... agissez SVP.

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