Madame la ministre du travail, l'Assemblée nationale se fait cette semaine le porte-étendard des droits des femmes. Demain, nous serons le 8 mars, date internationalement dédiée à ces mêmes droits. Le Président de la République a déclaré l'égalité entre les femmes et les hommes grande cause nationale de ce quinquennat.
Cette égalité doit avant tout être professionnelle. Voilà quarante-cinq ans que l'égalité professionnelle est proclamée par la loi. Pourtant, la précarité professionnelle touche en grande majorité les femmes : les contrats courts, l'intérim et le temps partiel subi se concentrent bien davantage sur les femmes que sur les hommes.
Par ailleurs, plus de la moitié des femmes sont cantonnées à une dizaine de métiers. Cette répartition femmes-hommes par secteur d'activité révèle que les préjugés et les stéréotypes ont la vie dure : par exemple, les femmes restent sous-représentées dans les métiers de l'agriculture ou de l'industrie, alors qu'elles exercent en proportion écrasante les métiers du tertiaire.
L'égalité salariale n'est pas le seul élément constitutif de l'égalité professionnelle : il faut encore que les femmes puissent suivre sans entrave la voie professionnelle selon leurs aspirations, leurs motivations et les vocations qui leur sont propres. L'égalité professionnelle suppose la liberté d'évoluer, de se former, de profiter des possibilités de mobilité, à l'instar de n'importe quelle personne.
Madame la ministre, face à ces injustices que l'on ne peut plus tolérer, quelles mesures entendez-vous mettre en oeuvre pour concrétiser une fois pour toutes l'égalité professionnelle entre les hommes et les femmes ?