Je prendrai la parole, avec d'autres collègues, s'ils le souhaitent, le temps nécessaire à nos collègues siégeant dans les différentes commissions de nous retrouver dans l'hémicycle.
Je me suis efforcé, au nom de mon groupe, d'établir un lien entre le texte qui nous est soumis, qui porte sur le transport aérien, et les conditions dans lesquelles ce transport est assuré.
Pendant la discussion générale, un de mes collègues m'a confié ce qu'il a vécu, avec d'autres députés, dans l'aéroport Ben-Gourion : de telles expériences ne peuvent pas se raconter à la tribune de l'Assemblée nationale. Ce que nous avons sobrement tenté d'expliquer s'inscrit donc pleinement dans le cadre de la discussion d'un accord sur le transport aérien. Nous comprenons qu'un dispositif de sûreté dimensionné s'applique en Israël. Cependant – et tel était le sens de mon intervention – , il ne doit pas s'appliquer également en France, même si notre pays se doit de garantir la sécurité d'Israël au regard des voyageurs qui s'y rendent depuis notre sol. C'est ainsi que les choses doivent se passer.
Par ailleurs, nous nous autoriserons toujours à critiquer la politique d'un pays, quel qu'il soit, dès lors qu'elle nous semble le mériter, et ce, même si cela ne plaît pas à certains collègues. Ces derniers n'ont d'ailleurs pas suivi l'ordre du jour de l'Assemblée, aujourd'hui : parmi les traités qui viendront en discussion, l'un, sur lequel nous avons demandé un débat, concerne les Comores. Nous n'avons pas uniquement demandé à débattre sur Israël. Nous voulons un débat sur tous les sujets dont nous considérons qu'ils doivent être abordés dans l'hémicycle. Et nous ferons de même tout au long de la législature.
Il est hors de question que nous acceptions qu'il soit interdit, en France, à l'Assemblée nationale, de critiquer la politique d'Israël. Nous nous autoriserons à critiquer la politique de tous les pays, y compris celle d'Israël.