Le rapprochement inédit entre Riyad, Abu Dhabi et Jérusalem devrait pousser la France à prendre du recul et à favoriser le non-alignement, fût-ce au prix du renoncement de la vente de quelques armes ! De fait, le soutien de la France aux Émirats arabes unis et à l'Arabie Saoudite a tout d'un alignement contre l'Iran, ce qui ne semble pas être le choix diplomatique le plus indiqué. La France mériterait de s'assurer une neutralité absolue. L'Iran a besoin de soutiens diplomatiques forts pour pérenniser l'accord de Vienne sur son statut nucléaire. Or l'échec de cet accord aurait pour conséquence d'éloigner à nouveau Téhéran des contrôles et mettrait en grave danger le traité de non-prolifération, aggravant encore un peu plus les troubles régionaux.