Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, madame la présidente de la commission, chers collègues, il y a un mois, notre Premier ministre se rendait aux Émirats arabes unis et évoquait avec le prince héritier Mohammed ben Zayed Al Nahyane les domaines de coopération stratégique avec la France. À cette occasion, Édouard Philippe a remis au centre des discussions certains projets déjà en négociation depuis plusieurs années, dont ce projet de loi autorisant l'approbation de la convention d'extradition.
Il a pour objectif de développer plus efficacement la coopération bilatérale en vue de normaliser les échanges entre la France et les Émirats arabes unis concernant la question de l'extradition. Cette convention a été signée le 2 mai 2007 entre le gouvernement de la République française et le gouvernement de l'État des Émirats arabes unis. L'Assemblée nationale a adopté ce projet de loi en première lecture le 21 décembre 2016. Il est aujourd'hui plus que nécessaire que nous adoptions ce projet de loi pour donner à cette convention sa pleine portée.
Tout d'abord, rappelons les liens étroits qui unissent les deux pays, sur les plans culturel, sécuritaire et commercial. Les Émirats arabes unis constituent un allié de premier plan pour la France au Moyen-Orient et notre Président, Emmanuel Macron, lors de son déplacement aux Émirats arabes unis en novembre dernier, a rappelé qu'il s'agissait d'un partenaire de confiance.
Emmanuel Macron avait alors inauguré le Louvre Abu Dhabi. Ce musée, devenu un lieu emblématique, est un symbole de tolérance et de paix et il contribue à créer un véritable pont entre l'Occident et l'Orient. Une antenne de la Sorbonne a également été ouverte à Abu Dhabi en 2006 : c'est une preuve véritable du rayonnement de la France dans la région. Par ailleurs, 600 sociétés françaises, dont bon nombre font partie du CAC 40, sont installées aux Émirats arabes unis. Vous voyez donc, mes chers collègues, que la France et les Émirats arabes unis coopèrent déjà étroitement dans de nombreux domaines.
Mais ce lien fort doit également passer par une coopération judiciaire dans la mesure où nos deux pays sont engagés ensemble dans la lutte contre le terrorisme, et compte tenu du contexte géopolitique actuel.
Cette convention, mes chers collègues, me semble nécessaire et attendue. La France compte environ 30 000 ressortissants aux Émirats arabes unis, et je rappelle que les Émirats arabes unis ont déjà achevé leur procédure de ratification en 2007. Il est donc temps que nous fassions de même. C'est pourquoi le groupe La République en marche votera en faveur du projet de loi.