Intervention de Danièle Obono

Séance en hémicycle du jeudi 8 mars 2018 à 9h30
Lutte contre la précarité professionnelle des femmes — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanièle Obono :

Pendant cette grève, la société a tout essayé pour casser la détermination des grévistes, allant jusqu'à engager des intérimaires protégés par la police nationale, en infraction complète avec le droit de grève. Cette grève s'est conclue sur la victoire méritée des travailleurs et travailleuses. Je tiens encore une fois, au nom de mon groupe, à saluer la lutte menée par ces salariés, et ce avec d'autant plus de force que cette victoire est aujourd'hui remise en cause. En effet, la société tente de revenir sur le protocole d'accord ; elle refuse de reprendre les salariés en CDD ; des problèmes sur les fiches de paie ont été constatés et les équipements n'ont pas été renouvelés. Les salariés ont ainsi dû travailler dans les gares, dès quatre heures du matin, par les températures glaciales que nous avons connues, pour 9,98 euros de l'heure. Ces conditions sont indignes.

Il faut mettre un terme à ces situations, qui ne sont pas isolées, et la proposition de loi présentée par notre collègue va dans le bon sens pour cela.

Mais les salariés d'entreprises privées sous-traitantes ne sont pas les seuls à subir la précarité professionnelle. Je voudrais aussi évoquer la situation des attachées ou collaboratrices parlementaires, dont le statut ne fait partie qu'à la marge du projet de modernisation de l'Assemblée nationale. Les collaboratrices parlementaires sont dans une situation de dépendance juridique excessive envers les députés. Elles sont engagées directement par ces derniers, leur contrat de travail dépend d'eux. Leurs conditions de travail donnent également lieu à des abus qui peuvent aller jusqu'au harcèlement. Il faudrait des instances de médiation et de la formation, ce que l'institution ne propose absolument pas aujourd'hui.

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