Avant de légiférer pour le pays, qu'on me permette de commencer plus modestement, par ici, par la poutre que nous avons dans notre oeil. Puisque se mène, nous dit-on, une grande réforme de notre Assemblée, qu'on ne les néglige pas, ces femmes de ménage : qu'on les intègre au personnel, qu'elles bénéficient de temps complet, de primes et de treizième mois ! Qu'elles ne touchent pas, sans doute, nos salaires de parlementaires – oublions l'égalité – mais qu'elles aient un revenu décent, digne d'elles et de nous ! Qu'elles passent au-dessus du SMIC et du seuil de pauvreté !
Monsieur le secrétaire d'État, madame la rapporteure, mes chers collègues, j'espère vraiment que, pour une fois, mon voeu sera exaucé. Je compte sur vous. Ou alors, je vois une autre option. Dans le film Tenue de soirée, Jean-Pierre Marielle demande à quoi on reconnaît un riche : c'est quelqu'un qui ne nettoie pas ses toilettes lui-même ! L'alternative serait donc que les députés et leurs équipes nettoient leurs toilettes eux-mêmes. Avec une telle mesure, cette tâche ne serait plus attachée à un genre et on compterait parmi nous des hommes de ménage et des hommes pipi…